mardi 11 janvier 2011

Grandes écoles d'ingenieur en france

On connaît la France comme le pays d'une pratique éducative spécifique, celle des Grandes Écoles. De fait nul ne sait très bien définir ce qu'est une Grande école ( il faudrait alors définir au moins les "petites écoles").
Une réalité historique
La réalité des Grandes écoles est d'abord historique. Elle est liée au fait que vers la fin du 18ème siècle on a créé en France des écoles d'État (École polytechnique) en dehors de l'université, et que ce processus s'est poursuivi tout au long du 19ème siècle par des créations d'écoles privées, comme Centrale, Supélec et de nombreuses écoles de chimie.
Pour en savoir plus sur l'histoire des écoles
Ces écoles se sont maintenues au fil des années avec diverses spécificités en constituant le prestige
  • Accès aux postes de fonctionnaires d'État (école polytechnique et écoles d'application)
  • Sélectivité du recrutement
  • Débouchés en entreprise à l'époque d'une vive croissance de l'industrie
Le point qui étonne toujours l'observateur étranger est que les différents ajouts de formations d'ingénieurs, création des INSA, création des ENSI, se sont toujours faits sans remise en cause des établissements historiques, qui ont tant bien que mal concernés leur identité, du fait en particulier de leur rattachement à des minstères techniques ( mais l'École Centrale a éét rattachée au ministère de l'enseignement supérieur.
De plus toutes les créations de formation d'inspiration parfois très différentes ( comme le s universités de technologie ou les école s universitaires) se sont progressivement rattachées au modèle Grandes Écoles!
Une réalité plus culturelle qu'administrative
Le concept de Grandes Écoles reste donc aujourd'hui plus que jamais implicite et lié en fait au sentiment d'appartenance à une culture commune fondée sur des pratiques
  • une sélection des candidats
  • une enseignement pluridisciplinaire et ouvert
  • un souci de servir l'économie par des profils de diplômés réfléchis en conséquence
  • un appel à de nombreux enseignants issus du monde de l'entreprises
  • un gouvernement interne fort
Cette liste marque à l'évidence un écart avec le système de valeurs universitaire, qui reste assez clairement décalé ( pas de gouvernement fort, pas de sélection au départ, ...). C'est à ce titre que l'on peut opposer deux modèles, alors même qu'une majorité de Grandes Écoles a un statut universitaire ( plus ou moins dérogatoire).
Les choses sont-elles si différentes à l'étranger?
Il est de bon ton de présenter la dualité Grandes écoles-universités comme une spécificité unique dans l'environnement international. Cet avis généralement péremptoire doit être pondéré.
Dans la plupart des pays les formations d'ingénieurs sont bien différenciées au sein de l 'enseignement supérieur et souvent incluses dans des institutions spécifiques ( Université de technologie en Allemagne ou aux États - Unis).
On retrouve en second lieu une dimension élitiste au niveau des études graduées et formellement de Schools, qui se rapprochent sensiblement de la formule française.
La vraie différence est celles des classes préparatoires et l'énergie dépensée pour passer au mieux les concours.
Un lobby?
Le monde étant ce qu'il est, la communauté des Grandes écoles a ressenti dans diverses circonstances le besoin de faire entendre sa voix. celle -ci s'appuie
  • sur une association libre écoles d'ingénieurs-écoles de commerce la Conférence des Grandes écoles, devenur depuis peu restrictive sur sa politique d'admissions`
  • sur une instance administrative interne au MEN la La CDEFI, qui fait le pendant de la Conférence des présidents d'université
Des évolutions?
Si le monde des Grandes écoles cultive avec bonheur l'attachement aux valeurs du passé et de la tradition, il ne peut ignorer les challenges du monde actuel
  • passage à un enseignement supérieur de masse, et élimination des biais sociaux
  • importance de la taille pour espérer une bonne visibilité internationale

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